ile du monde
à l’artisanat traditionnel. Donc tout ce qui est musique traditionnelle, pantomime, transmission orale de contes, artisanat, médecine traditionnelle, fêtes, langues minoritaires, théâtre populaire, savoirs écologiques traditionnels, cosmologie, gastronomie, sports traditionnels…
Les tisserandes de tapis berbères transmettent depuis millénaires la technique du tissage à leurs filles. Les motifs qu’elles tissent sont souvent des dessins géométriques d’origine très ancienne, cependant on trouve aussi des motifs contemporains qui représentent des soldats ou encore des voitures, comme ceux de la tribu Beni Saaden que nous montre une boutique en ligne.
A la veille de l’équinoxe de printemps à Valence (Espagne), se déroule une grande célébration festive où le feu brûle des monuments en matériaux composites fabriqués par des sculpteurs spécialisés. Cette fête est appelée Las Fallas. Dans la plupart des cas ces monuments reproduisent des caricatures des personnages de la vie sociale et publique, mais dernièrement certains artistes ont montré une nouvelle voie, plus expérimentale, en créant des monuments qui se rapprochent de l’art contemporain non figuratif.
Malgré toutes nos idées on se concentre pour l’instant sur deux projets très concrets. Le premier est l’élaboration d’un inventaire participatif des pratiques traditionnelles en Île de France. Comme démontré précédemment, c’est un sujet très large comportant cinq domaines (arts du spectacle, transmission orale, célébrations, savoir-faire et rituels concernant la nature et l’univers) multipliés par toutes les communautés culturelles représentées en Île de France. Pour ce projet, nous avons à tout prix besoin de la participation de la communauté car d’une part nous ne pouvons pas continuer sans son consentement, d’autre part et à cause de la dispersion de la population migrante, il nous faut son aide pour trouver les porteurs de traditions (voir la rubrique « inventaire participatif »).
Le deuxième projet est peut-être celui qui résume le mieux notre mission. Nous voulons concevoir des moments d’échanges interculturel. Nous voulons que ceux qui participent à ces expériences de partage puissent mieux appréhender la culture de l’Autre. Il ne s’agit pas seulement d’assister à un concert de musique ou de manger dans un restaurant exotique et de rentrer chez soi dans la foulée. Il s’agit en plus et principalement de rencontrer l’Autre, le porteur de tradition ; c’est-à-dire le musicien, la grand-mère qui connaît une recette de cuisine, le maître d’art, l’artisan, le danseur, le conteur, celui qui vient d’arriver ou celle qui habite parmi nous depuis des années et dont on ne sait rien. Il s’agit de discuter tranquillement avec l’Autre pour mieux le comprendre lui et pour qu’il nous comprenne mieux aussi. Il s’agit de se faire plaisir, de s’amuser, de découvrir, d’explorer, d’arpenter le monde en restant en région parisienne.