Née à Bari, chef-lieu des pouilles, dans le sud de l’Italie, Annarita est à la base une plasticienne. Elle arrive à Paris en 2010 pour suivre des ami-e-s et poursuivre son parcours artistique. En effet, Annarita s’approche à l’art plastique et à la cuisine au même temps. C’est sa mère, dont l’impératif est le fait-maison, qui lui transmet cette passion depuis petite et notamment à travers la pâtisserie. Son premier souvenir c’est lors de la réalisation des cartellate, petits gâteaux de noël à base de semoule de blé immergés dans un sirop de raisins ou de figues. C’est pour cela que pour Annarita la cuisine et l’art plastique sont deux formes de création capables de parler d’un lieu e des personnes qui l’incarnent. Surtout, la cuisine permet de réunir au quotidien les personnes qu’on aime ainsi que les inconnu-e-s. Installée dans la goutte d’or en 2012, elle découvre un paris loin de son imaginaire de départ. C’est en vivant à château rouge qu’elle apprend à connaître la ville dans toutes ses contradictions et où, à travers la rencontre d’autres diasporas comme celles africaines, elle commence à se rapprocher de ses origines. Malgré la distance géographique, c’est à travers la cuisine qu’elle arrive à renforcer les liens entre les femmes de sa famille maternelle. Annarita rencontre île du monde en cherchant une formation en pâtisserie : convaincue du fait que cette rencontre ne soit pas un hasard, elle décide de s’unir aux cuisinièr-e-s de île du monde. La cuisine des pouilles, qui est très riche en légumes, poisson et fruit de mer est aussi une cuisine dite « pauvre ». Il faut savoir qu’une des spécialités de Bari sont les fruits de mer et les mollusques mangés rigoureusement crus ! Pour les moins courageux, il y aura toujours un plat de cavatelli et cozze ou une salade de pulpe. Et si vous avez de la chance, vous pourrez gouter des figues séchées au chocolat noir.