La Catrina mexicaine, un squelette de femme portant un chapeau de dame française
En 1912, durant le gouvernement de Porfirio Diaz, le graveur et illustrateur mexicain Jose Guadalupe Posada créa la Calavera Garbancera, une représentation de la Mort portant un chapeau à la française, orné de plumes d’autruche.
Il voulait ainsi se moquer des métis mexicains qui reniaient leur origine autochtone et qui préféraient mettre en valeur leur sang européen en se comportant et en s’habillant comme des bourgeois français. Ils étaient connus sous le nomme de garbanceros. Plus tard, en 1946, Diego Rivera reprit le dessin de Posada et conçu le mural nommé Sueño de una tarde dominical en la alameda central où la Calavera Garbancera se dresse au milieu de la peinture murale accompagnée de son créateur, l’artiste José Guadalupe Posada. Le squelette de femme au chapeau de plumes d’autruche s’appelle désormais la Catrina (du mot catri : dandy) et deviendra l’un des éléments incontournables lors des célébrations du Jour des Morts (Dia de los Muertos).
La Catrina est un exemple parfait pour la notion de patrimoine culturel immatériel, tout à fait opposée à celle de folklore. Le patrimoine culturel immatériel est dynamique par rapport à l’idée de folklore, où l’on cherche à fixer à jamais une tradition sans prendre en compte l’évolution des sociétés. Ainsi, la Catrine, une réalisation contemporaine (au début du XXe siècle) a été intégrée dans une célébration communautaire qui tire son origine des cultures mésoaméricaines de l’époque préhispanique
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